Der Angelus-Novus-Zyklus
Artiste : Claus-Steffen Mahnkopf
Éditeur : NEOS
Année : 2012 (1997-2000)
« Outre la pièce pour soprano solo Angela Nova 2, le Cycle Angelus Novus consiste en six pièces desquelles se trouve constitué la poly-œuvre Angelus Novus, un théâtre musical d’après Walter Benjamin (création mondiale le 5 mai 2000 pendant la Biennale de Munich). […] Le but poursuivi par Angelus Novus, dont le genre s’appelait jadis opéra, est de libérer sur la scène la contrainte du redoublement du substrat musical. L’œuvre compte sur une équipe de mise en scène ouverte, prête pour ainsi dire à devenir l’auteur d’une langue scénique en lien avec la musique. Angelus Novus est non-narrative. Cela doit vouloir dire qu’aucune histoire ne sous-tend la partition dans le déroulement temporel de la forme musicale. Au lieu de cela, la forme est à concevoir comme une série d’aspects spécifiques qui cherchent à surmonter artistiquement la thématique du texte Angelus Novus de Benjamin. La transposition de la forme suit la partition, qui est mise en avant dans toutes les mises en scène. Comme cette musique n’est pas composée comme une « histoire » mais tout du long comme le « noyau » thématique, la mise en scène peut néanmoins être narrative. Cette « narration » doit bien sûr expressément être inventée en sus. […]Comme le chiffre trois est constitutif du cycle à de nombreux niveaux, trois œuvres pour ensemble font face à trois pièces pour solistes. […] Les trois pièces suivent trois types de temps : par sa composition nerveuse, la pièce pour flûte est liée au présent. La pièce pour piano, inscrite dans le rêve, illogique, anamnestique, permutative, réveille des souvenirs et compte pour le passé. Avec ses longues cantilènes étirées, la pièce pour violoncelle regarde vers le futur. Ces trois types de temps sont d’une certaine façon également valables pour les pièces pour ensemble. La Deuxième symphonie de chambre vaut pour le présent, le regard sur la complexe civilisation du XXe siècle, Angela Nova s’essaie à la question de ce qu’est l’homme aujourd’hui, la Solitude-Sérénade se rapproche d’une perspective messianique d’un au-delà de notre monde irrationnel et antagoniste ».
Claus-Steffen Mahnkopf
Traduction : Didier Marc Garin
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